Les Deux Stations
« Paris 16e : deux stations qui durent »
Ce magnifique bistrot 1920 avec ses deux entrées – l’une boulevard Exelmans, l’autre boulevard Murat – affiche fièrement sa devise sur son grand bar-comptoir : il nourrit et désaltère. Il constitue l’une des perles popus, peu chères, sympas, du groupe Bertrand, au coeur du 16e cbic et bourgeois, à deux pas du Murat, face au Congrès et près de la brasserie Auteuil, qui a eu la malice de le laisser dans son jus avec ses banquettes de moleskine, ses carrelages genre métro, ses chaises en bois, ses nappes à carreaux rouges et blancs et ses plats à moins de 20 €.
Le jeune service est souriant autant qu’avenant, résistant au succès (Rolland Garros est juste à côté…), la cuisine sage, bourgeoise, veillée de près par le grand manitou maison Marc-Henry Vergé est le sérieux même. Œuf mayo, moules et coques persillées en coquilles dans leur poêlon façon escargots, croquettes de chèvre, filets de maquereau mariné et grillé, tartare frites et salade (dont on peut compléter l’assaisonnement avec Worcester sauce, Tabasco et moutarde), andouillette estampillée 5A, onglet de veau à l’échalote, entrecôte béarnaise, mousse au chocolat, grosse profiteroles ou île flottante de taille XXL revue en « continent » avec sa belle crème anglaise assurent et rassurent.
On ajoute les liquides sérieux, bière Grimbergen à la pression, fleurie du domaine des Marrans ou chinon les Gravinières du domaine Jourdan à Cravant-les-coteaux qui indiquent que la devise maison est fort bien tenue !