Le Sully

Romain et Robert Vidal © GP

De Robert à Romain, on est passé sans heurts de la 3e à la 4e génération de Vidal à la tête du Sully. Ce qui passerait pour une banale brasserie des abords de l’île Saint-Louis, face au métro Sully-Morland, apparaît comme un bistrot de qualité où le “fait maison” est mis en évidence par cette fringante dynastie aveyronnaise issue de Saint-Geniez-d’Olt. Le cadre, entre grand comptoir en laiton, boiseries, miroirs, banquettes, a été revu un rien vintage il y a trente ans déjà.

Poireaux vinaigrette © GP

Au programme de la maison, les mets de tradition franchouillarde se marient sans mal avec des vins fort bien sélectionnés. Raviole de langoustine sauce bisque, œuf mayo, poireaux vinaigrette ou harengs pommes à l’huile ont de la tenue. On ajoute l’andouillette des 5 A de la Champenoise à Jully-sur-Sarce servie avec des frites maison, le foie de veau à l’anglaise avec son lard grillé (il pourrait l’être un peu plus), ses pommes vapeur ses asperges sauvages sans omettre le croque monsieur servi avec son œuf à cheval (« croque madame ») avec frites et salade qui ravit les tables voisines.

Foie de veau à l’anglaise © GP

Le choix de vins qui a valu à la maison la coupe du meilleur pot 2023 est dans le ton (frais pouilly-fumé signé Blondelet-Fargeau, friand chiroubles du domaine Cheysson, plantureux rouge languedocien de l’abbaye de Silva Plana en Faugères) et les desserts (fondante tarte Tatin, crème brûlée très vanillée et copieuse île flottante) valent le coup de chapeau. Un doigt de prune de Souillac en plus et l’on se dit que la vie est belle !

Oeuf en neige © GP