Domaine du château de Monrecour

Eric Jung et Tony Dos Santos © GP

Une jolie surprise sur la route des châteaux de la Dordogne- « la plus belle rivière du monde« , selon Henry Miller, pile au delà de Sarlat et de l’admirable bourgade de Beynac-et-Cazenad : le noble domaine de Monrecour, qui fut un ancien domaine viticole, avant d’être un hôtel restaurant de choix, à la fois modeste et moderne, avec la cuisine vive et soignée d’Éric Jung formé chez son presque homonyme Émile Jung à Strasbourg, passé au Centenaire avec Roland Mazeyre et aux Glycines aux Eyzies-de-Tayac mais aussi au Bélvèdere à Domme chez les Gillard  – un beau parcours semé d’étoiles!

Foie gras confit au piment d’Espelette © GP

Le service des mets comme des jolis vins choisis par le maître d’hôtel sommelier Tony Dos Santos, qu’on vit jadis à Londres au Dorchester, ne manque pas d’élégance. On goûte au jardin une cuisine bistronomique sage et soignée au gré des menus équilibrés et témoignant d’un rapport qualité-prix sans faille, qui hausse le ton le soir avec des produits nobles. Le foie gras IGP Périgord confit au piment d’Espelette, avec son chutney aux fruits rouges, comme la salade d’asperges blanches et fromage frais de brebis font des entrées de choix.

Tronçon de lotte, mousseline de fèves © GP

Le couscous végétarien au jus de tomates rôties ne manque pas de caractère comme le tronçon de lotte cuit lentement, flanqué d’une mousseline de fèves et d’une émulsion à l’ail des ours. Il y a encore le gourmand crémeux au chocolat noir avec sa mousse à la noix de coco et la fraîche salade de framboises au miel présentée en brioche avec sa crème à la violette et son sorbet

Salade de framboises au miel, crème à la violette © GP

Et côté vins, on boit régional avec le clos des Verdots en sauvignon, sémillon, muscadelle 2021 en splendide bergerac blanc sec ainsi que le rouge très séducteur « Un point, c’est tout », en merlot, cabernet franc, château Montdoyen 2019. On ajoutera que la maison est riche en grands flacons de toutes sortes à bon prix, comme, par exemple, ce gevrey-chambertin « mes cinq terroirs » de Denis Morte à moitié prix par rapport à ce qui se pratique dans les grandes tables parisiennes.

Une chambre © GP

Belles chambres châtelaines dans le bâtiment principal et plus contemporaines dans les gîtes annexes. Deux piscines en plus avec vue sur les vignes de cet ancien domaine vigneron d’allure aristocratique.

L’entrée du château © GP