Conti
« Paris 16e : les charmes franco-italiens de Conti »
Si vous avez manqué les chapitres précédents, on va vous refaire « le pitch ». Conti demeure la bonne pioche franco-italienne non loin de l’Etoile et du Trocadéro. Depuis des années et Italien chic et discret change sans changer. La maison demeure, sous la gouverne du patron franco-libanais, Steve Abiyaghi, avec ses airs chics et vénitiens dans le goût 1950/1960, revus par Slavik, avec son grand lustre de Murano, son plafond sculpté qu’adoreraient Patrick Modiano ou Yves Saint-Laurent, son service chic, affable, stylé, sous la conduite du fidèle Laurent Richard présent là depuis trente ans.
Aux fourneaux, Benjamin Beaussillon, qui a pris la place de Laurent Bourdin, qui a pris lui même le relais de Michel Ranvier, ancien de Troisgros et de l’Orient-Express, continue le style maison : sage et séducteur. Bref de l’Italie à la française, avec le carpaccio de la mer (dorade ou bar, au gré de l’arrivage, taquiné par les agrumes) ou le carpaccio de boeuf, le vitello tonnato, mais aussi le velouté de petits pois avec speck et croûtons.
On y ajoute les très corrects linguine alle vongole (mais pourquoi diable servir les palourdes sans leurs coquilles), les ravioli à la milanaise, les fettucine « comme à Bologne » ou encore le risotto au speck et petits pois (mais pas assez présents, ces derniers! ), avant le tartufo de chocolat en affogato, le baba au limoncello avec sa glace citron. On arrose le tout d’un exquis Peppoli chianti classico signé Antinori qui se boit à la régalade qui arrose à point ces agapes séductrices.