Les Coltineurs

Le décor ©  GP

La bonne pioche bistrot du jour : « les Coltineurs », non loin des quais de Seine, hommage à ceux qui se « coltinaient » autrefois les ballots de marchandises allant sur les bateaux. Le cadre est avenant avec son grand comptoir d’entrée, son plafond haut, ses lambris verts d’eau et ses photos-souvenirs évoquant notamment Saint Nazaire et les ports d’autrefois, rappel du patron, Gabin Jarry, breton d’origine.

Salade de lentilles et oeuf mollet © GP

On ajoute le choix de vins bien vus et peu courants (exquis  gamay « les vignes d’à côté » du maestro Yves Cuilleron à Chavanay, frais rosé les Monges du domaine de la Mongestine en coteaux d’Aix-en-Provence signé Céline et Harry Gozlan à Artigues, mixant grenache noir, cinsault, syrah, vermentino) et les mets qui savent jouer entre le classique et le moderne avec adresse mais sans emphase.

Tartare de truite, œufs de truite et crème acidulée © GP

Tartare de truite, œufs de truite et crème acidulée, poulpe à la setoise, salade de lentilles, œuf mollet et lardons, lotte au beurre et sauce tomate épicée, dos de cabillaud à l’air noir qu’on accompagne d’un caviar d’aubergine fumé aux pois chiches et amandes sans omettre un superbe gras-double à la lyonnaise bien pimenté et de craquantes pommes grenailles frites dans le blanc de bœuf : assez pour se donner envie d’y revenir.

Gras double à la lyonnaise © GP

On ajoute qu’il y aussi un vivier de homards et que ces derniers sont ici cuisinés rôtis et vendus au poids ou avec des spaghetti. On ajoute, en prime, le pain perdu au caramel, le cheesecake au coulis de fraises, la crème brûlée à la lavande et la tarte aux fraises gariguette avec sa crème diplomate sont des plaisirs d’enfance. Un bistrot de cœur avec son service vite complice.

Tarte aux fraises et crème diplomate © GP