Il Ristorante Niko Romito au Bvlgari Hôtel Paris

Antoine Sitz et Claudia Marini © GP

Est-ce la meilleure table italienne de Paris ? Disons qu’elle figure, en tout cas, dans le top 5 avec Il Carpaccio au Royal Monceau, Penati al Baretto, le George de Simone Zanoni, plus Passerini du divin Giovanni et un accessit pour Adami et l’Altro Frenchie dont on vous a récemment parlé. Mais, bien sûr, la table de Niko Romito, le 3 étoiles des Abruzzes, occupe une place à part. Il y a le chic décor, sobre et discret au sein du palace moderne de l’avenue George V, sa belle terrasse intérieure d’été, le service policé sous le conduite du jeune Antoine Sitz, la cuisine au petit point.

Antipasti © GP

Fine, légère, sans guère de gras et si fraîche, la manière Romito est mis en oeuvre ici même par la jeune Claudia Marini, romaine de 28 ans, présente ici depuis trois ans, passée à Milan chez l’Ami Berton, ainsi qu’au Bvlgari. Tout ce qui se livre ici sous sa houlette est la délicatesse même. Il y a d’abord ce qui est devenu un classique ici même : l’aspretto di pomodoro, un velouté léger de tomate façon gaspacho, comme un bol de fraîcheur en liminaire

Carpaccio de sériole © GP

Puis c’est le bel assortiment de hors d’oeuvres en version mini et d’abord le vitello tonnato à la poudre de câpres et tomates, la bonite marinée au vinaigre  balsamique et raifort, la bruschetta à la tomate, le carpaccio de boeuf Simmental mariné aux herbes. Puis les « polpette » (boulettes) de veau avec leur salsa verde (au persil), frittata de pâte, asperges vertes et parmesan, poulpe alla Luciana, sans omettre le carpaccio de sériole au citron et piment, plus, bien sûr, le grand registre des pâtes, comme les linguine à la langouste et crevettes rouges et les fusilloni aux palourdes et poutargue.

Fusilloni aux palourdes et poutargue © GP

Et on a déjà envie de revenir pour le risotto milanaise ! Un des points forts du style : la mer traitée là avec une précision diabolique et sans emphase, ainsi ce splendide turbot aux asperges, avec oignons et glaçage aux poivrons verts friggitelli ou encore ce magnifique cabillaud marié à la tomate épicée et sa crème de pomme de terre : puissant et savoureux !

Cabillaud tomates épicées et crème de pomme de terre © GP

Arrivent les desserts qui ne déçoivent pas, comme la « torta caprese » (le gâteau de Capri) au chocolat et aux amandes, la glace à à la ricotta, vinaigre balsamique et cerises amarena, sans omettre un tiramisù au fort goût de café. La carte des vins est riche de tous les terroirs italiens et l’on démarre avec le banc de blanc Ferrari perlé issu de chardonnay 2017 en Trentodoc, avant de poursuivre sur un Lagrein rouge épicée en  2020 signé Girlan dans le Haut Adige. Voilà une grande table qui fait honneur à l’Italie gourmande!

Les desserts © GP